Recherches en douce...

par Noémie David Mer 29 Sep - 22:34

Il devait être près de quinze heures lorsque Noémie déposa sur la table basse devant elle un livre intitulé "Comment améliorer ses capacités magiques ?" pour aller prendre l’air. La jeune fille s’était approprié une petite maison entre les moldus dans la proche campagne de Londres. Pratique pour être tranquille, mais pour se déplacer, ce n’était pas le fun… De plus, la demoiselle n’avait pas pu passer son certificat de transplanage, pour cause l’incident à Veranda Bolsd.
Un hibou l’attendait à l’entrée, posé sur la grille du portail. Il portait une sacoche avec des journaux à l’intérieur. Noémie s’approcha et en prit un avant de mettre une pièce de cinquante noise dans la sacoche, puis regarda les nouvelles tandis que le hibou reprenait sa route vers les autres maisons sorcières.
Toujours les mêmes nouvelles déprimantes. La jeune fille soupira et rentra à l’intérieur de la maison campagnarde. D’un geste, elle balança le journal qui tomba sur la table basse, et sa dirigea dans sa chambre. Sautant sur le matelas, elle resta un moment sans bouger couchée sur le ventre, les yeux fermés à réfléchir. Tous ces évènements allaient beaucoup trop vite pour elle. Noémie ne pouvait pas se permettre de retourner en France pour rejoindre sa famille en laissant son père seul, et sa famille ne pouvait pas se permettre de se déplacer. De plus, pas question de se payer un professeur particulier pour s’améliorer ; il fallait qu’elle se débrouille seule, maintenant.
La sorcière en ayant marre de rester là à ne rien faire, elle se releva, changea ses vêtements pour une tenue plus distinguée et prit un sac en bandoulière qui était posé à côté de l’armoire de style rustique et ressortit de la maison après avoir mise sa veste.
Sortant sa baguette, elle lança un lumos et secoua le bâton de bois en s’approchant du bord de la route. C’est alors que le Magicobus se pointa juste devant elle. La jeune fille s’aventura dans le bus violet à triple impériale et paya dix Mornilles en faisant savoir sa destination. Noémie s’installa sur une banquette pas très stable ; c’était la première fois qu’elle utilisait ce moyen de transport. C’était Lisa, une amie de l’école, qui lui avait expliqué ses mésaventures avec ce bus. D’ailleurs, Noémie n’avais plus de nouvelles de son ancienne camarade de classe depuis ce fâcheux évènement…
Après un voyage d’à peine dix minutes qui semblèrent durer une demi-heure à cause de toutes les crises cardiaques que l’ex-Gryffondor avait failli faire, le bus arriva à destination. Noémie descendit du Magicobus pour se retrouver juste en face de la grande bibliothèque de Londres. Malgré que ce fut une bibliothèque moldue, la demoiselle pourrait sûrement trouver son bonheur ; son père lui avait expliqué que dans les grandes bibliothèques se trouvait parfois des documents pour les sorciers.
D’un pied ferme, Noémie passa l’entrée de la British Library ; au moins, dans une grande bibliothèque comme celle-ci, elle était sûre de trouver son bonheur… Elle arriva alors dans une grande cour et se dirigea vers l’entrée d’un pas rapide.
L’entrée était très vaste, en forme de cercle. Les murs étaient couverts de livres jusqu’au plafond et ce, sur au moins huit mètres. Beaucoup de personnes étaient assises à des tables présentes de part et d’autre d’une grande allée menant à une grande porte. La jeune fille ne réfléchit pas plus que cela et se dirigea vers cette porte déjà entrouverte et se retrouva dans un long couloir de style rustique où, là aussi, les étagères remplies de livres parcouraient les murs. Cependant, le plafond ne devait pas faire plus de trois mètres, mais était peint de splendides œuvres en perspectives dignes de Michel Ange. Il y avait aussi plusieurs anciennes mappemondes et deux échelles pour pouvoir atteindre les livres les plus hauts.
Là aussi, Noémie ne s’y attarda pas trop, sachant qu’elle ne trouverait pas non plus ce qu’elle désirait à cet endroit-là. Elle continua dans le couloir, puis, après avoir été obligée de tourner à droite, se trouva devant une autre porte identique à la première mais beaucoup moins imposante. Elle la poussa légèrement et se retrouva dans une salle qui faisait penser à la bibliothèque de Veranda Bolsd en un peu plus petit. Cela la fit sourire.
Elle continua sa route, entre l’étage dans la coupole du bâtiment, l’aile droite et les sous-sols. Plus elle s’enfonçait dans le bâtiment, moins elle croisait de gens et, bientôt, seuls ses pas résonnaient dans les couloirs.
C’est alors qu’elle arriva dans une allée aux étagères noires, où l’éclairage était plus faible. Elle continua sa route en sentant que son but approchait et tourna à gauche pour se trouver devant une porte gardée par une femme qui lisait un livre derrière un comptoir. La demoiselle s’approcha lentement.

- Euh… Excusez-moi ?...

La femme releva la tête en soupirant et ferma son livre.

- Vous voulez aller dans la réserve ?

- Eh bien… Oui !

- Vous avez une autorisation ?

Noémie ne s’attendait pas à ça. Mais, d’un côté, c’était prévisible de la part d’une des plus grandes bibliothèques du monde. Elle hésita un moment, et décida de jouer le tout pour le tout.

- Eh bien en fait, j’ai seulement reçu l’autorisation oral, et je n’ai donc pas de preuve écrite mais…

- Pas de preuves ? Vous n’entrez pas ! Il vous faut au moins la carte pass’ pour entrer.

La femme s’apprêtait à reprendre sa lecture là où elle s’était arrêtée, mais Noémie déposer une liasse de billets sur la table qui attira son attention.

- Il faut absolument que j’y aille ! Donnez-moi cette carte ! Il y a cinq cent Livres devant vos yeux…

Son interlocutrice hésita un moment, puis sortit d’un tiroir une carte qu’elle lui tendit et prit les billets pour les cacher dans la poche intérieure de sa veste. Noémie lui adressa un sourire et passa la porte de la réserve.
La salle était très peu éclairée, mais assez pour voir le nom des livres, et des tables avec des lampes étaient collés au mur de droite. Il n’y avait personne d’autre qu’elle dans la réserve, ce qu’elle préférait ; si elle voulait faire des recherches tranquillement, c’était parfait !
La jeune fille commença à slalomer entre les sombres étagères et s’arrêta lorsqu’elle vit de vieux livres fermés par des chaînes qui les enroulaient. En en prit un et fut surprise qu’il soit si lourd, ce qui la fit sourire. Elle alla le poser délicatement sur une table et souffla dessus afin d’enlever la poussière qui le recouvrait.

- "La magie dans le monde", chuchota-t-elle avec un sourire en voyant le titre du livre.

Son "hyper-intuition" avait marchée à merveille ! Mais il faut dire qu’il n’y avait rien d’étonnant à ce que des livres de magie se trouve dans une bibliothèque moldue, étant donné que le ministre de la magie entretenait de temps à autre des relations avec le premier ministre. Et cet endroit était parfait pour cacher des informations magiques des yeux des moldus.
Après avoir essayé vainement d’enlever les chaînes à mains nues, elle comprit qu’un sortilège avait était lancé sur le livre pour éviter que n’importe qui le lise. La demoiselle sortit donc sa baguette et souffla un sortilège. Les chaînes se détachèrent d’elles-mêmes et Noémie ouvrit avec précaution le livre. Les pages avaient jaunies avec le temps et se faisaient plus fragiles, mais l’écriture restait bien visible. L’intruse alla d’abord chercher d’autres livres qui l’intéressaient puis commença sa lecture.
Les heures passèrent et elle perdit totalement la notion du temps, continuant de lire et de lire les livres qui contenaient la sagesse des anciens. Elle apprit alors beaucoup de choses ; la magie fait aussi ressortir les émotions de la personne. Plus ses émotions seront fortes, plus la magie sortant de sa baguette serait forte. Mais si ses émotions sont contraires au sortilège qu’elle lance, celui-ci ne sera pas puissant du tout et risque même de ne pas marcher. Il était aussi écrit que les grands mages n’utilisaient pas que des baguettes magiques, mais aussi des bâtons ou même des armes moldues faites de la même matière que les baguettes (ce qui l'étonna, car les sorciers les plus puissants qu'elle avait vu utilisaient tous une baguette ; elle en déduit donc que ce style de magie était utilisée des siècles auparavent), sauf que les sortilèges sont plus puissants et difficiles à lancer de cette façon, ce qui exige une très forte maitrise de soi-même. Enfin, les mages noirs sont plus puissants que les mages blancs... Cette phrase fit beaucoup réfléchir l’ex-Gryffondor qui se demandait alors pourquoi les mages blancs réussissaient quand même à s’en débarrasser les siècles derniers. Elle s’endormit alors sur un livre nommé "Les mages noirs et leurs pouvoirs" en pensant que, si elle n’arriverait pas à devenir plus forte avec la magie "blanche", elle apprendrait son contraire. Si elle ne fait rien de mal avec ses pouvoirs de mage noir, elle ne voyait aucunes raisons pour laquelle ou l’arrêterait : après tout, elle voulait devenir auror et servir le peuple…